Rapportage et amélioration continue :

Le développement d’un outil de rapportage commun au Collectif a, depuis 2017, permis de collationner divers paramètres liés à la gestion des champs (intrants, rendements, etc.). Cet outil permet aujourd’hui de comparer les propriétés à travers divers indicateurs communs et d’identifier des zones d’amélioration pour les unes comme pour les autres. Cette amélioration continue est chère au Collectif qui vise à la fois des sols riches, une fertilité accrue et des productions rentables, le tout au sein d’un système régénératif, porteur d’avenir.

Compostage :

L’arsenal d’enrichissement des sols du Collectif inclura, à terme, d’autres types de matières organiques que les seuls lisier et fumiers du moment. Le compost pourrait en faire partie mais il conviendra de trouver un produit « propre » qui soit produit localement sans empreinte carbone disproportionnée.

 

Plusieurs pistes sont à l’étude – ce qui ressort pour l’instant :

  • La production locale de compost est sujette à des règlementations conséquentes (Ministère de l’Environnement) notamment en matière de contrôle du processus de fermentation et des produits de lessivage (protection des eaux de surface et des nappes phréatiques) ;
  • La « juste formule » pour un compostage traditionnel en andains demande des surfaces régulièrement monitorisées (gestion du lixiviat), du temps et produit des gaz à effets de serre (méthane) ;
  • Des « digesteurs » (grandes cuves en acier fermées permettant une digestion anaérobique) peuvent fournir d’excellents résultats mais demandent à être alimentés de façon régulière et demeurent très onéreux.

Le Collectif poursuit ses analyses pour chercher une formule de compostage qui permette également de réduire la dépendance aux lisiers et fumiers.

Intégration des fermiers :

Les fermiers du Collectif, à travers leurs ententes avec divers propriétaires, se mettent au même diapason d’une agriculture respectueuse et régénératrice, et modifient ainsi leurs pratiques. Les standards du Collectif deviennent ainsi une référence commune pour tous. Les services d’épandage d’intrants (chaux, lisiers et fumiers) contribuent, par exemple, à une interaction concertée et des routines partagées. Le rapportage commun vient, de facto, aussi renforcer une vision commune et des plans d’actions mûris.

Mutualisation de main d’œuvre et d’équipements :

La préparation des champs (ex. épandages d’intrants) et les diverses étapes de la culture de foins (semis, moissons, mise en balles et transport) peuvent être optimisées par le recours à des équipements partagés, a fortiori si les opérations ne sont pas trop liées aux conditions de météo où à des fenêtres d’opportunité réduites. La capacité de pouvoir aussi compter sur un petit réseau de fermiers locaux pour un pépin quelconque vient augmenter la résilience de l’activité agricole du territoire.

 

Au-delà d’une aide ponctuelle (partage de main d’œuvre ou prêt de machinerie), le Collectif s’intéresse de près à des formules de CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) et de CUMO (Coopérative d’utilisation de main d’œuvre).