Interprétations de la norme (Standard VCS)

Bien que la norme VCS ait énormément évolué au fil des dernières années et que les choses soient devenues nettement plus claires, il reste néanmoins encore certaines imprécisions. C’est un nouveau domaine et les choses sont en perpétuel mouvement. Par exemple, la potentielle juxtaposition d’une activité acéricole et d’un protocole d’extension de cycle de coupe n’est, théoriquement, pas impossible. Pour autant, certaines conditions devraient être respectées et un certain flou artistique demeure dans ce domaine.

Contrats à (très) longue durée

La possession de contingents d’érable est d’office liée à la propriété où se situent les érablières en question et en augmentent la valeur puisqu’un flux financier y est rattaché. L’engagement dans un ou plusieurs protocoles liés aux crédits carbone (plantation, extension de cycles de coupes ou conservation) avec les flux financiers y associés n’est, à ce jour, pas encore associé à une plus-value pour la propriété où la captation accrue de carbone se fera. Pour autant, ceci serait logique, dès lors que le service écosystémique continuera de produire et que les modélisations financières sont là pour démontrer les résultats. L’engagement de longue date (80 ans) peut toutefois en effrayer certains, a fortiori si ledit engagement doit être tenu et respecté par les nouveaux propriétaires après une vente et/ou une succession. L’éventuel non-respect de celui-ci par certains membres de l’instance en question pourrait avoir un impact financier sur les rétributions des autres membres de ladite instance.

Incertitudes liées à la bourse carbone

Il semble aujourd’hui certain que les prix du carbone sont voués à une hausse continue. Pour autant, le prix de la tonne équivalent carbone à l’instant « t » au moment de la certification et de l’émission des crédits carbone y associés (cycles de 5 ans) restent à ce jour inconnus et demeurent une source de risque quant au niveau de la rente réelle à engranger.